CAHIERS BLEUS

4 numéros
magazine format : papier

Il est adressé à la fois à des amis, des relations, des membres de ma famille, également à des journalistes, des écrivains, des curés, quelques personnes rencontrées seulement une fois ou deux : message qui revêt pour moi une importance immense. Si j’avais pu penser que le travail immense que m’a occasionné la préparation de ce « Parvis » (ou portail …), je l’aurais quand même entrepris ! Pourquoi ?
En 1975, j’ai lancé la revue Cahiers Bleus, dont certains pensent qu’il ne faut pas que disparaisse le fonds ainsi constitué au gré de quelques 70 numéros, lesquels ont reçus des textes d’environ 1800 auteurs, aussi bien poètes ou prosateurs, journalistes ou essayistes, universitaires, philosophes ou historiens – sans oublier les reproductions d’œuvres d’une centaine d’artistes (dessinateurs ou peintres) … En 1981, fut prise la décision d’accompagner la revue par la publication de livres : quelques 250 ouvrages extrêmement divers. (Et quelques erreurs de choix tempèrent mon enthousiasme, mais une toute petite proportion – je suis mauvais juge, naturellement …)
En janvier 2008, j’ai « confié » « mes » Cahiers Bleus, selon les termes d’une convention signée avec Isabelle et Gérard Spiers, éditeurs de la maison centenaire ZurfluH, spécialisée dans les œuvres musicales, afin qu’ils développent cette « micro édition » dont je ne pouvais plus m’occuper financièrement et physiquement. Hélas, mille fois hélas, le sort fut contraire à ZurfluH en 2010 et il fallut que la « vieille Dame » ferme sa porte.
Comme le fonds Cahiers Bleus n’avait été que « confié », il n’a, par bonheur, pas eu à intégrer la faillite des amis Spiers : j’ai donc pu reprendre ce fardeau, tout en ne sachant pas comment rouvrir le chantier. Depuis longtemps je pensais à construire un site, en imaginant toutes sortes de formules susceptibles de lui donner des ailes. Ce n’était qu’un rêve car je ne disposais pas des moyens nécessaires pour un tel investissement. Tout site un peu complexe coûte fort cher, coûte beaucoup …
Il se trouve que Jeanne Benguigui, dont les Cahiers Bleus ont publié cinq recueils (j’ai toujours pensé beaucoup de bien de son œuvre poétique, l’une des plus étonnantes du siècle dernier), avait en quelque sorte prévu mes difficultés : morte au milieu de la nuit de Noël 2011, j’ai appris le 25 à treize heures d’abord son départ alors que toute ma famille se mettait à table, ensuite qu’il me revenait officiellement de m’occuper d’elle sur le champ : elle m’avait inscrit comme son délégué pos-mortem et l’homme des Pompes funèbres de Chelles voulait me voir.
Eh bien, une fois réglé tout ce qu’il y avait à régler, il m’est resté une somme suffisante pour que le rêve d’un avenir possible pour mes éditions devienne réalité. Ce ne fut pas sans avoir à surmonter des obstacles imprévisibles, qui ajoutèrent leur charge au budget initial, mais enfin le « constructeur de site » choisi, Jean-Christophe Ménard, de Cholet, qui lui-même a créé une maison d’édition, Pays & Terroirs, a pu se charger de toute la technique tandis qu’il ne me restait qu’à réaliser les différents fichiers dont le Portail allait se nourrir. Le « que » en question est un mot à double face …
Je ne suis pas toujours intelligent, ou futé, ou intuitivement doué pour entrer dans le labyrinthe intérieur que représentait pout moi le site : au début je n’ai rien compris aux multiples explications que me donnait le spécialiste dont, hélas pour moi, le débit oral était particulièrement rapide… Mais j’étais cependant certain d’avoir parfaitement entendu et donc compris, et c’est pourquoi, à peine rentré chez moi, je me suis jeté avec ardeur dans le labeur nouveau (12 heures d’ordinateur par jour depuis longtemps déjà) et surtout comme un imbécile : un mois plus tard j’arrivais à Cholet avec tout mon paquet de fichiers… tous à revoir. Avais-je enfin compris la leçon ? Non ! Je suis reparti avec la même ardeur et la même sottise. D’où, un mois plus tard, le même verdict : il me fallait diviser par deux tous les nouveaux fichiers si je voulais que les présentations des auteurs apparaissent, alors masqués, et ce n’est qu’un détail, par les pavés de commandes.
Ce travail là n’est pas encore tout à fait fini : j’en suis à la moitié, mais réduit au chômage par la panne soudaine de mon gros Mac, que le PC ne parvient pas à remplacer, lui qui ne supporte plus les perpétuelles invasions des charognards virtuels : ils occupent le ventre de l’Araignée au point de rendre le travail effroyablement désagréable et inefficace. (Reste tout de même l’usage de la messagerie, qui semble vouloir surnager au-dessus de mes ennuis.) Pas encore « tout à fait fini », mais dans les quinze jour qui viennent, une fois le Mac récupéré de chez le réparateur, tout cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Ensuite, le rythme cessera d’être aussi perturbant : peu à peu je terminerai de numériser et de mettre sur les sites tous les ouvrages publiés, que ce soit ceux des Cahiers Bleus comme ceux de l’Andas. En y ajoutant naturellement des nouveautés qui ont commencé à apparaître, par exemple des albums de photographies et des dossiers que je réunis sous le titre global « Musée à contre-courant ». Déjà deux annonces de manuscrits …
Enfin, pourquoi cet immense effort (parce que ce fut et cela continue d’être un immense effort) ? Parce qu’il ne me paraissait pas possible de laisser se perdre dans les sables de l’oubli ce qui avait été, pour tous les auteurs qui me firent et me font confiance, leur contribution à la sauvegarde d’une expression que l’on n’a pas le droit, quoiqu’en France beaucoup d’intellectuels, de politiques, d’enseignants, de journalistes n’ont pas hésité à se l’octroyer, l’expression majeure, même si la plus fragile, dénommée Poésie.
L’essentiel est dit, même si maladroitement, hâtivement, comme avec inquiétude (des plus réelles). Si vous le décidez, et le pouvez, je requiers votre aide pour faire savoir que ce Parvis existe, qu’il est riche … qu’il est pauvre aussi : empli d’un désir sans borne d’être parcouru, visité. Avec des arrêts au buffet des mots afin que le plus souvent possible un de ces livres passe du Parvis à vos disques durs

540,00DH

4 numéros
magazine format : papier

Il est adressé à la fois à des amis, des relations, des membres de ma famille, également à des journalistes, des écrivains, des curés, quelques personnes rencontrées seulement une fois ou deux : message qui revêt pour moi une importance immense. Si j’avais pu penser que le travail immense que m’a occasionné la préparation de ce « Parvis » (ou portail …), je l’aurais quand même entrepris ! Pourquoi ?
En 1975, j’ai lancé la revue Cahiers Bleus, dont certains pensent qu’il ne faut pas que disparaisse le fonds ainsi constitué au gré de quelques 70 numéros, lesquels ont reçus des textes d’environ 1800 auteurs, aussi bien poètes ou prosateurs, journalistes ou essayistes, universitaires, philosophes ou historiens – sans oublier les reproductions d’œuvres d’une centaine d’artistes (dessinateurs ou peintres) … En 1981, fut prise la décision d’accompagner la revue par la publication de livres : quelques 250 ouvrages extrêmement divers. (Et quelques erreurs de choix tempèrent mon enthousiasme, mais une toute petite proportion – je suis mauvais juge, naturellement …)
En janvier 2008, j’ai « confié » « mes » Cahiers Bleus, selon les termes d’une convention signée avec Isabelle et Gérard Spiers, éditeurs de la maison centenaire ZurfluH, spécialisée dans les œuvres musicales, afin qu’ils développent cette « micro édition » dont je ne pouvais plus m’occuper financièrement et physiquement. Hélas, mille fois hélas, le sort fut contraire à ZurfluH en 2010 et il fallut que la « vieille Dame » ferme sa porte.
Comme le fonds Cahiers Bleus n’avait été que « confié », il n’a, par bonheur, pas eu à intégrer la faillite des amis Spiers : j’ai donc pu reprendre ce fardeau, tout en ne sachant pas comment rouvrir le chantier. Depuis longtemps je pensais à construire un site, en imaginant toutes sortes de formules susceptibles de lui donner des ailes. Ce n’était qu’un rêve car je ne disposais pas des moyens nécessaires pour un tel investissement. Tout site un peu complexe coûte fort cher, coûte beaucoup …
Il se trouve que Jeanne Benguigui, dont les Cahiers Bleus ont publié cinq recueils (j’ai toujours pensé beaucoup de bien de son œuvre poétique, l’une des plus étonnantes du siècle dernier), avait en quelque sorte prévu mes difficultés : morte au milieu de la nuit de Noël 2011, j’ai appris le 25 à treize heures d’abord son départ alors que toute ma famille se mettait à table, ensuite qu’il me revenait officiellement de m’occuper d’elle sur le champ : elle m’avait inscrit comme son délégué pos-mortem et l’homme des Pompes funèbres de Chelles voulait me voir.
Eh bien, une fois réglé tout ce qu’il y avait à régler, il m’est resté une somme suffisante pour que le rêve d’un avenir possible pour mes éditions devienne réalité. Ce ne fut pas sans avoir à surmonter des obstacles imprévisibles, qui ajoutèrent leur charge au budget initial, mais enfin le « constructeur de site » choisi, Jean-Christophe Ménard, de Cholet, qui lui-même a créé une maison d’édition, Pays & Terroirs, a pu se charger de toute la technique tandis qu’il ne me restait qu’à réaliser les différents fichiers dont le Portail allait se nourrir. Le « que » en question est un mot à double face …
Je ne suis pas toujours intelligent, ou futé, ou intuitivement doué pour entrer dans le labyrinthe intérieur que représentait pout moi le site : au début je n’ai rien compris aux multiples explications que me donnait le spécialiste dont, hélas pour moi, le débit oral était particulièrement rapide… Mais j’étais cependant certain d’avoir parfaitement entendu et donc compris, et c’est pourquoi, à peine rentré chez moi, je me suis jeté avec ardeur dans le labeur nouveau (12 heures d’ordinateur par jour depuis longtemps déjà) et surtout comme un imbécile : un mois plus tard j’arrivais à Cholet avec tout mon paquet de fichiers… tous à revoir. Avais-je enfin compris la leçon ? Non ! Je suis reparti avec la même ardeur et la même sottise. D’où, un mois plus tard, le même verdict : il me fallait diviser par deux tous les nouveaux fichiers si je voulais que les présentations des auteurs apparaissent, alors masqués, et ce n’est qu’un détail, par les pavés de commandes.
Ce travail là n’est pas encore tout à fait fini : j’en suis à la moitié, mais réduit au chômage par la panne soudaine de mon gros Mac, que le PC ne parvient pas à remplacer, lui qui ne supporte plus les perpétuelles invasions des charognards virtuels : ils occupent le ventre de l’Araignée au point de rendre le travail effroyablement désagréable et inefficace. (Reste tout de même l’usage de la messagerie, qui semble vouloir surnager au-dessus de mes ennuis.) Pas encore « tout à fait fini », mais dans les quinze jour qui viennent, une fois le Mac récupéré de chez le réparateur, tout cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Ensuite, le rythme cessera d’être aussi perturbant : peu à peu je terminerai de numériser et de mettre sur les sites tous les ouvrages publiés, que ce soit ceux des Cahiers Bleus comme ceux de l’Andas. En y ajoutant naturellement des nouveautés qui ont commencé à apparaître, par exemple des albums de photographies et des dossiers que je réunis sous le titre global « Musée à contre-courant ». Déjà deux annonces de manuscrits …
Enfin, pourquoi cet immense effort (parce que ce fut et cela continue d’être un immense effort) ? Parce qu’il ne me paraissait pas possible de laisser se perdre dans les sables de l’oubli ce qui avait été, pour tous les auteurs qui me firent et me font confiance, leur contribution à la sauvegarde d’une expression que l’on n’a pas le droit, quoiqu’en France beaucoup d’intellectuels, de politiques, d’enseignants, de journalistes n’ont pas hésité à se l’octroyer, l’expression majeure, même si la plus fragile, dénommée Poésie.
L’essentiel est dit, même si maladroitement, hâtivement, comme avec inquiétude (des plus réelles). Si vous le décidez, et le pouvez, je requiers votre aide pour faire savoir que ce Parvis existe, qu’il est riche … qu’il est pauvre aussi : empli d’un désir sans borne d’être parcouru, visité. Avec des arrêts au buffet des mots afin que le plus souvent possible un de ces livres passe du Parvis à vos disques durs

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ISBN / EAN 0338-7208
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