Leila... manifestement !

L’histoire commence avec un fait divers, un crime d’honneur. La condition de la femme musulmane est abordée à travers le récit du périple de Leila qui fuit son pays après l’assassinat de son fiancé des mains de son frère aîné. Ses mésaventures au sein de la Somalie en guerre transforment son drame en un voyage spirituel duquel elle restitue un regard bien particulier sur les incohérences des sociétés arabes et musulmanes, sur l’intégrisme religieux, sur ses mobiles et sur ses dogmes.

Ce livre est nécessaire à mes yeux parce qu’il m’a permis d’exprimer la perplexité que j’éprouve en tant que père, responsable de l’éducation de mes enfants dans un environnement social traversé par des courants de pensée et des systèmes de valeurs multiples et souvent contradictoires.

Ce n’est pas un roman à thèse. La fable n’est qu’un prétexte pour des paroles appliquées mais néanmoins maladroites, parfois, certainement, d’un père soucieux de communiquer avec ses enfants qui sont d’une autre ère, celle du numérique, qui appartiennent à des générations technologiques qui s’accélèrent et les éloignent de la chaleur du groupe vers la froideur de l’isolement individuel, du réel vers le virtuel.

C’est un livre à lire en famille !