Pollens

  « Pollens, à l'inverse de ce titre banal, est une errance dans le songe, le fantastique où une passion presque prétexte — celle de Pierrot pour Sonia — se transforme en un conte métaphysique qui glisse perpétuellement entre réel et folie. Loin de la légèreté d'un début de roman dans lequel on entre presque distraitement avant de se retrouver happé dans un Maroc profond jamais décrit, mais jusqu'ici jamais mieux rendu. Quelques portraits suffisent à camper un pays des petites gens face au maghzen, cette administration toute puissante qui quadrille le territoire. A Kétama, le seul nom de celui qui l'incarne, "le seigneur Moussa", inspire peur et dévotion obligée. Sa cruauté a rendu Pierrot borgne. Et la métaphore donne la dimension de Tristan et Iseult à l'affrontement du héros, mû par son amour pour Sonia — sa folie ? — avec "seigneur Moussa". Comme elle transforme "M. le ministre" en héros positif face à un maghzen qui organise sa déchéance par l'humiliation publique d'un paquet jeté à ses pieds : sa fille "rendue" au soir de ses noces avec ces mots qui tuent "non vierge". "Je ne suis pas fou, simplement impuissant comme la plupart des gens qui vivent dans ce pays", dit encore Pierrot dans sa quête éperdue qui le conduit, inexorablement, au bout d'une désespérance et d'un délire devenus destin. » (extrait d'un article de José Garçon, Libération, 4 octobre 2001)
50,00DH
  « Pollens, à l'inverse de ce titre banal, est une errance dans le songe, le fantastique où une passion presque prétexte — celle de Pierrot pour Sonia — se transforme en un conte métaphysique qui glisse perpétuellement entre réel et folie. Loin de la légèreté d'un début de roman dans lequel on entre presque distraitement avant de se retrouver happé dans un Maroc profond jamais décrit, mais jusqu'ici jamais mieux rendu. Quelques portraits suffisent à camper un pays des petites gens face au maghzen, cette administration toute puissante qui quadrille le territoire. A Kétama, le seul nom de celui qui l'incarne, "le seigneur Moussa", inspire peur et dévotion obligée. Sa cruauté a rendu Pierrot borgne. Et la métaphore donne la dimension de Tristan et Iseult à l'affrontement du héros, mû par son amour pour Sonia — sa folie ? — avec "seigneur Moussa". Comme elle transforme "M. le ministre" en héros positif face à un maghzen qui organise sa déchéance par l'humiliation publique d'un paquet jeté à ses pieds : sa fille "rendue" au soir de ses noces avec ces mots qui tuent "non vierge". "Je ne suis pas fou, simplement impuissant comme la plupart des gens qui vivent dans ce pays", dit encore Pierrot dans sa quête éperdue qui le conduit, inexorablement, au bout d'une désespérance et d'un délire devenus destin. » (extrait d'un article de José Garçon, Libération, 4 octobre 2001)
Plus d'infos
ISBN / EAN 9954001026
Publication date 2011-06-27 04:40:31
Auteur Mahi Binebine
Editeur Le Fennec
Roman, Romans, Litterature, Littrature francophone, Rayon marocain, Polars, Science fiction, fantasy, Théatre, Essais, Poésie - Books, Livres en anglais, Littérature étrangère, Livre Anglais, English Books, English Books - Manga Mangas Mangas en anglais, Manga shop, Magasin manga - manga casablanca - BD, Bandes dessinées, Bande dessinée, Comics, BD enfant, BD Tout public - Livres pour enfants, Livre pour enfant, Littérature jeunesse, Jeunesse, Éveil 3-6 ans, 6-9 ans, 9-12 ans - Activités montessori - Livres scolaires, Manuels scolaires, Manuel scolaire, Scolaire, Pédagogie scolaire, Parascolaire, Pédagogie - Journaux, Magazines, Journal, sciences humaines, Entreprise, Psychologie, Informatique, Médecine - Dieu, Islam, Religion - Livres droit, Ouvrages juridiques - Librairie, Livres, Abonnement, Livraison à domicile © 2008-2023 M & M Strategy S.A.