Problemes Economiques T.3018; Les Douze Dilemmes De L'Economie D'Apres-Crise

Problèmes économiques No 3018 13 avril 2011 Numéro spécial : Douze dilemmes de l'économie d'après-crise Finance mondiale Banques : utiles ou nocives à l'
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Problèmes économiques No 3018 13 avril 2011 Numéro spécial : Douze dilemmes de l'économie d'après-crise Finance mondiale Banques : utiles ou nocives à l'économie ? Revue d'économie financière Georges Pauget et Dhafer Saïdane La crise financière de 2007-2009 s'ajoute à une longue liste de crises dont le coût est chaque fois plus élevé. Celle des subprimes aurait ainsi coûté près de 1 000 milliards de dollars. Cette crise dont les banques portent une part importante de responsabilité a conduit à s'interroger sur le rôle et les pratiques de l'industrie bancaire. Depuis, les affaires ont repris et les banques renouent avec les bénéfices, sans pourtant mettre fin à la perte de confiance entre elles, les usagers et les autorités réglementaires. Afin d'appréhender la complexité de l'activité bancaire, les auteurs proposent de revenir sur les origines du métier de banquier et sur ses diverses mutations. Ce détour permet de rappeler le besoin d'établir un nouveau contrat de confiance entre le public et la banque, basé sur l'utilité sociale de cette dernière et son rôle structurant dans nos sociétés. Le nouveau paradigme bancaire devra ainsi être centré sur la croissance, la maîtrise des risques et la gouvernance. Vers un régime monétaire multipolaire : le meilleur ou le pire des scénarios ? La Lettre du CEPII Agnès Bénassy-Quéré et Jean Pisani-Ferry La réforme du système monétaire international (SMI) figure en bonne place à l'agenda du G20, dont la France assure la présidence pour un an. L'hégémonie du dollar est remise en cause depuis de nombreuses années et la crise de 2007-2009 a encore renforcé la défiance à l'égard du billet vert. Les mutations de l'économie mondiale actuellement à l'oeuvre plaident pour l'avènement d'un système monétaire multipolaire reposant sur le dollar, le renminbi et l'euro. Ce nouveau régime pourrait gommer certaines imperfections du (non-) système monétaire international actuel, mais il est également susceptible d'en exacerber d'autres comme la volatilité des taux de change ou le risque de " guerre des monnaies ". Avec un tel système, certaines questions resteraient de plus sans réponse, comme celle concernant la fourniture de liquidité mondiale. Selon les conditions de sa mise en oeuvre, un régime monétaire multipolaire pourrait ainsi s'avérer le meilleur comme le pire des scénarios. Politique monétaire De la peur de la déflation au risque d'inflation L'Expansion Management Review Ulrich Pidun, Daniel Stelter et Katrin van Dyken La crainte d'une récession à double creux (double dip) de l'économie américaine a longtemps alimenté les rumeurs d'une possible déflation qui frapperait de nombreux pays développés. Mais le spectre d'un scénario à la japonaise semble désormais s'éloigner. A l'inverse, l'environnement économique actuel constitue pour certains un parfait terreau pour un retour de l'inflation : une politique monétaire laxiste de certaines banques centrales qui a gonflé la base monétaire et un niveau élevé d'endettement des Etats que ces derniers pourraient être tentés de réduire par l'inflation. Le dernier épisode inflationniste traversé par un grand pays avancé a été la " grande inflation " américaine entre 1965 et 1985. Si, aujourd'hui, la menace semble moins immédiate qu'en cas de déflation, les auteurs suggèrent néanmoins de sý préparer car le phénomène aurait sans doute un impact fort sur la compétitivité économique à long terme. Banques centrales entre stimulation monétaire et stabilité financière Commentaire Jacques De Larosière Les banques centrales ont pour rôle de réglementer et de superviser les opérations des différentes banques. Elles veillent à la solvabilité à l'égard des déposants et surveillent la production de monnaie. Pour assurer ces missions, elles s'appuient sur la réglementation et la politique monétaires. La théorie économique considère également qu'elles ont un rôle à jouer en matière de régulation du taux de croissance et de l'inflation. Ces deux axes de l'action des banques centrales peuvent les conduire à un dilemme : si leur soutien à la croissance dure trop longtemps, le risque est de voir se former des bulles ; si, à l'inverse, elles se fixent comme seul objectif de prévenir l'inflation, le risque encouru cette fois est d'étouffer l'activité. La crise de 2007-2009 a illustré ce dilemme, d'abord en ce qui concerne les origines de la crise, puis dans la phase de sortie. Le défi posé aux banques centrales sera, semble-t-il, de parvenir à mieux concilier à l'avenir la politique monétaire et les mesures visant à garantir la stabilité financière. Dette Endettement : atout ou fardeau ? The Economist Il est particulièrement difficile pour la science économique de déterminer si un phénomène aura à terme un effet positif ou négatif sur la croissance. Ainsi, bon nombre de comportements économiques peuvent être, à certains moments, considérés comme des atouts pour la croissance et à d'autres comme des fardeaux. C'est le cas notamment de l'endettement privé. Considéré comme un facteur de croissance, il a été fortement encouragé jusqu'au milieu des années 2000. Puis, le modèle de croissance financé par la dette ayant atteint, avec la crise, ses limites, il est finalement devenu un fardeau. Réduire la dette sans freiner l'activité économique Finances et Développement Emanuele Baldacci, Sanjeev Gupta et Carlos Mulas-Granados La crise économique mondiale a entraîné, dans de nombreux pays, une augmentation très importante de la dette publique, ce phénomène étant plus marqué dans les économies avancées. Dans ces dernières, elle pourrait atteindre en moyenne 108 % du produit intérieur brut (PIB) en 2015, soit 35 points de plus qu'à la fin de 2007. Les seuils de 60 % du PIB pour les pays avancés et de 40 % pour les pays émergents, sont en général retenus comme le degré d'endettement souhaitable pour assurer la viabilité budgétaire. L'expérience montre qu'après une crise bancaire, l'allègement de la dette prend du temps. Cette fois, il sera particulièrement difficile de la réduire car le redressement doit s'effectuer dans un contexte d'accentuation généralisée du risque, d'instabilité accrue des marchés financiers et d'affaiblissement de la demande. Les gouvernements vont devoir se livrer à un dosage délicat entre diminution des dépenses non prioritaires et augmentation des recettes fiscales. Il leur faut concevoir des stratégies de réduction de la dette publique qui soient crédibles et ne mettent pas en péril la croissance. Croissance Relance ou rigueur ? The Economist Selon de récentes études menées par les universités Harvard et de Singapour, le taux de croissance moyen des pays membres du G7 devrait, en tenant compte des tendances démographiques et de productivité actuelles, être de 1,45 % par an au cours de la prochaine décennie, soit un taux inférieur à celui de la période qui a suivi l'Après-guerre. Comment, dans ces conditions, relancer la croissance ? Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont choisi deux options très différentes. Conscients que l'austérité budgétaire risque de menacer à court terme une reprise encore très fragile, les Américains ont adopté une solution keynésienne en choisissant de stimuler l'activité. Les Européens, davantage préoccupés par la réduction des déficits et des dettes publics, ont engagé, eux, des politiques d'austérité en espérant qu'avec le retour de la confiance et des finances publiques assainies, la croissance sera au rendez-vous. Montée des émergents ou déclin de l'Occident ? Perspectives du développement mondial 2010 OCDE La résilience du monde en développement face à la pire crise financière de l'Après-guerre a révélé la vigueur de l'activité économique en dehors des principaux pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Depuis plus de dix ans, le taux de croissance des pays en développement dépasse celui des économies avancées. Une nouvelle géographie de la croissance se dessine, faisant progressivement basculer le centre de gravité de l'économie mondiale vers l'Asie émergente. Le clivage traditionnel entre Nord et Sud devient également de moins en moins pertinent dans un monde qui se multipolarise et dans lequel le Sud est de plus en plus hétérogène. Pour de nombreux observateurs, ce basculement de la richesse est perçu comme le signe avant-coureur du déclin de l'Occident mais pour d'autres, une prospérité accrue du monde en développement peut à terme bénéficier autant aux pays riches qu'aux pays pauvres. Economique et social Chômage : agir ou se résigner ? Finances et Développement Mai Chi Dao et Praksah Loungani La crise financière a débouché sur une crise de l'emploi : au niveau mondial, le nombre total de chômeurs est estimé à 210 millions, soit 30 millions de plus qu'avant la crise. Certes, la reprise est là, mais elle est dans la plupart des pays faiblement créatrice d'emplois. Dans un premier temps, l'action des autorités publiques a consisté à soutenir la demande globale, à favoriser le chômage partiel et à subventionner l'embauche. Mais plus la crise s'éloigne, plus l'endettement public devient un souci majeur, tandis que les marges de manoeuvre pour lutter contre le fléau du chômage diminuent. Son coût social se fait ainsi de plus en plus sentir. Il comprend non seulement la perte du revenu, mais entraîne aussi des coûts secondaires comme le déclassement scolaire et économique des enfants des familles concernées. Doit-on aujourd'hui se résigner à vivre avec un certain volant de chômage ou existe-t-il encore des moyens de lutter contre " la tragédie du chômage ", notamment le chômage de longue durée ? Les Etats providence dans les pays riches : converger ou disparaître Sciences Humaines Entretien avec Gøsta Esping-Andersen Gøsta Esping-Andersen a, dans son ouvrage Les trois mondes de l'Etat providence publié en 1990, établi une typologie de l'Etat providence selon laquelle il existe trois modèles de protection sociale dans les pays riches : anglo-saxon, nordique et d'Europe continentale. Si le marché est central dans le premier modèle, le secteur public universaliste constitue la caractéristique principale du deuxième. Le troisième est davantage hybride : l'Etat y est en effet dominant mais la famille y détient un rôle très important. Vingt ans après l'établissement de cette typologie, il s'avère qu'en dépit de réformes incessantes, les différents types d'Etat providence se sont révélés très stables. Ces derniers n'ayant, en outre, que très peu convergé. L'Etat providence est-il ainsi amené à disparaître ou un modèle peut-il au contraire s'imposer dans les pays riches ? Gouvernance Zone euro : solidarité ou éclatement ? Sociétal Christian de Boissieu En 2010, la crise financière a débouché sur une crise de la dette souveraine, notamment dans la zone euro. Celle-ci qui trouve son origine dans d'importants déséquilibres économiques et financiers, pourrait conduire in fine à l'éclatement de la zone. C'est pour cette raison que les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres ont fait le choix de renforcer la solidarité financière, mais également la gouvernance européenne, se conformant ainsi à la tradition qui veut que la gouvernance de l'Union européenne (UE) ne se renforce qu'à l'occasion de crises graves. Néanmoins, cet effort de solidarité ne va pas résoudre certains problèmes comme celui de l'hétérogénéité de la zone euro. Au sein de celle-ci, des intérêts antagonistes coexistent : certains pays aspirent à davantage d'harmonisation et de convergence, quand d'autres souhaitent plus de concurrence et de spécialisation. L'histoire récente témoigne de la difficulté qui en découle : à deux reprises - d'abord lors de l'inauguration du Marché unique, ensuite, lors de l'introduction de l'euro -, on a surestimé la force de convergence des nouvelles institutions au risque de mettre en péril le projet européen. G20 ou G0 ? Foreign Affairs Ian Bremmer et Nouriel Roubini La crise économique et financière de 2007-2009 est venue rappeler combien il était important d'ériger des règles communes de gouvernance mondiale. Il existe déjà un certain nombre d'organisations internationales qui permettent de définir des systèmes de régulation, communs à l'ensemble des Etats. Mais ces instances éprouvent souvent beaucoup de difficultés à mettre tous les participants d'accord. Le G20, forum international qui rassemble les vingt pays les plus riches de la planète, cherche depuis la crise à assurer le leadership en matière de gouvernance mondiale. Mais, notamment en raison de la multiplication des objets de litiges (monétaires, budgétaires, commerciaux, etc.) ainsi que de l'hétérogénéité des pays membres, il semble dans l'incapacité de véritablement jouer ce rôle.
Plus d'infos
ISBN / EAN 3303332030187
Genre Economie Revues
Publication date 2027-12-01 00:00:00
Auteur Problèmes Economiques
Editeur Documentation Francaise
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