Le dialogue social et le partage de la valeur ajoutée

Son auteur, Ali Sadouk, armé de sa longue et riche expérience d'enseignant, apporte par ce travail un élément important pour saisir les enjeux du dialogue social. L'ouvrage, de 380 pages, est publié par EDISCA, maison d'édition du Groupe ISCAE*. Il s'agit d'une œuvre utile autant pour les étudiants et les chercheurs que pour ceux qui s'intéressent à la dynamique de transformation sociale dans notre pays.
On retient d'abord cette leçon: le dialogue social ne peut réussir que si les partenaires sociaux sont fortement convaincus que l'intérêt personnel n'est durablement acquis que dans le respect de l'intérêt général. Le rôle basique de la solidarité ne doit pas masquer la recherche permanente de la justice sociale dans le processus de production et de création de la richesse.

Ce livre qui tombe à un moment où le dialogue social se trouve dans l'impasse, apporte en effet un gisement d'informations et d'analyses de nature à sensibiliser sur la nécessaire culture de dialogue social pour résoudre les conflits. L'auteur reste, toutefois, convaincu que le «dialogue social» n'est pas concevable en-dehors d'un environnement spirituel et culturel de haut niveau, sans lequel les dispositifs légaux et réglementaires, aussi sophistiqués qu'ils soient, ne peuvent, au mieux, avoir que peu d'effets ou, au pire, occulter les vrais problèmes. Car en définitive, le dialogue social est un dialogue global et ne peut se limiter au conflit dominant capital-travail.